Piazza Alimonda, le traduzioni
PLACE ALIMONDA [Piazza Alimonda]
Traduzione francese di Marco Valdo M.I.
Gênes, écrasée sur la mer, semble chercher
sa respiration au large, vers l'horizon,
Gênes, républicaine de cœur, vent de sel,
à l'âme forte.
Gênes qui perd au centre des labyrinthes de tes vieilles ruelles,
des mots anciens et nouveaux comme tirés à coups d'arquebuses.
Gênes, cette journée de juillet, d'une chaleur torride
d'Afrique noire.
Sphère de soleil de plomb, rumeurs de gens, atmosphère tendue.
L'uniforme noir ou bleu, les ordres précis, sueur et rage;
faces et boucliers d'hoplites, la haine en dedans comme une gale.
Mais un peu plus loin, un pensionné et un vieux chien
Regardaient un aéroplane qui allait lentement tachant la mer;
Une voix interrompait le hurlement extatique des enfants.
Des vêtements étalés sur le sol, comme une dérision, à l'intérieur des jardins.
Sortir de la maison à vingt ans est presque une obligation, presque un devoir,
plaisir de rencontres en grappes, idéaux identiques, être et avoir,
la grande foule appelle, chants et couleurs, crie et avance
défie le soleil implacable, un incroyable quasi pas de danse.
Gênes enserrée de barreaux, Gênes souffre comme en prison,
Gênes marquée à vue attend un souffle de libération.
Dans les bureaux, des hommes froids discutent de leur stratégie
Et des hommes chauds explosent d'un coup sec, mort et folie.
Le temps se rompt et l'instant, pour un moment, reste suspendu,
accroché à l'ombre et au rien, puis l'absurde vidéo se rallume;
des marionnettes se meuvent, cherchant des alibis pour ces vies
dissipées et dispersées dans l'âpre odeur de la cordite.
Gênes ne sait encore rien, une lente agonie, feu et rumeur,
mais comme cette jeune vie s'éteint, Gênes meurt.
Pour combien de jours, la haine frappera-telle encore à pleines mains.
Gênes répond au port par le haut hurlement des sirènes.
Puis tout recommence comme chaque jour et qui celui qui a la raison,
je veux dire de nobles hommes, donne d'implacable justifications,
comme s'il y avait une manière, une seule, pour rapporter
une vie tronquée, toute une vie à imaginer.
Gênes n'a pas fait son deuil car il est difficile d'oublier,
Il y a le trafic, la mer et l'accent dansant et les ruelles pour déambuler.
La Lanterna impassible regarde depuis des siècles les écueils et l'onde.
Redevient comme toujours, presque normale, la place Alimonda.
La « salvia splendens » resplendit, couvre un parterre triangulaire,
le trafic ordinaire passe, s'écoulant rapide et irrégulier.
Du bar des cafés et des gouttes, un édicule vert vend la vie.
Reste, amère et indélébile, la trace visible d'une blessure.
PLAZA ALIMONDA [Piazza Alimonda]
Traduzione spagnola di José Antonio
Génova, aplastada sobre el mar, parece que busque
un respiro alargándose, hacia el horizonte.
Génova, republicana de corazón, viento de sal,
de alma fuerte.
Génova que se pierde en el centro en laberínticas y vieja callejuelas,
palabras antiguas y nuevas detonadas como disparos de arcabuces.
Génova, aquel día de julio, de un calor tórrido
de Africa negra.
Esfera de sol plomizo, estruendo de gentes, tensa atmósfera.
Negro o azul el uniforme, precisas las órdenes, sudor y rabia;
Caras y escudos de hoplitas , el odio interno como de sarna.
Pero poco más allá, un jubilado y un viejo perro
miran un aeroplano que lento va manchando el mar;
una voz rompe el gritar estático de los niños;
Ropas tendidas al sol, como una burla, en los jardines.
Salir de casa con veinte años es casi una obligación, casi un deber,
placer de encuentros gregarios, ideales idénticos, ser y tener,
la gran multitud llama, cantos y colores, grita y avanza,
desafiando al sol implacable, casi increíble paso de danza.
Génova cerrada entre barrotes, Génova sufre como en prisión,
Génova, bajo un marcaje férreo, espera un soplo de liberación.
En sus despachos ,hombres en frío discuten la estrategia
y hombres en caliente hacen estallar un disparo seco, muerte y locura.
Se rompe el tiempo y el momento, por un instante, queda suspendido,
colgado a la oscuridad y a la nada, luego el absurdo monitor vuelve a encenderse;
marionetas se mueven, buscando coartadas para aquellas vidas
disipadas y dispersadas en el áspero olor de la cordita .
Génova no sabe aún nada, lenta agoniza, fuego y ruido,
pero como aquella vida joven apagada, Génova muere.
Durante cuántos días el odio golpeará aún a manos llenas.
Génova responde en el puerto con el grito agudo de las sirenas.
Luego todo vuelve a comenzar como cada día y quien tiene la razón,
digo nobles hombres, dan implacable justificación,
como si existiera un modo, uno solo, para devolver
una vida troncada, toda una vida por imaginar.
Génova no olvida porque es difícil olvidar,
hay tráfico, mar y acento danzante y callejones que caminar.
La Linterna impasible mira desde hace siglos los escollos y la ola.
Regresa como siempre, casi a la normalidad, la plaza Alimonda.
La "salvia splendens" reluce, cubre un arriate triangular,
circula el tráfico usual discurriendo rápido e irregular.
En el bar café y aguardiente, verde un quiosco vende la vida.
Permanece, amarga e indeleble, la marca abierta de una herida.
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